En février dernier, nous vous présentions le grand projet défendu par l’EPTB Seine Grands Lacs sur la plaine alluviale de La Bassée (77) pour protéger la capitale des crues type centennales. Le débat public qui se terminait alors proposait pour 500 millions d’euros la mise en place d’une zone de ralentissement dynamique capable de stocker 55 millions de m3, assortie de mesures environnementales. Au final, la décision prise par le conseil d’administration le 14 juin dernier a revu à la baisse ces ambitions.
Un casier test de 10 millions de m3
L’EPTB envisage désormais de passer par une phase de test avec la réalisation d’un casier pilote de stockage de 10 millions de m3, mis en place d’ici à 2020. Il permettrait de réduire de 5 cm le niveau de la Seine en cas de crue type 1910 à Paris au lieu des 25 cm prévus. Son financement n’excédera pas les 100 millions d’euros en intégrant une tranche d’action environnementale : restauration de la zone humide et reconnexion des délaissés de la Seine. Pour le financer, l’EPTB envisage, non plus de l’intégrer au plan Seine mais à un Papi (programme d’actions de prévention des inondations) présenté d’ici à l’été 2013 à la commission mixte inondation. Dans ce cadre, il financera ce projet à hauteur de 20 millions d’euros, comptant sur le soutien de l’Etat, de la région Ile-de-France, de l’agence de l’eau et des gestionnaires de réseaux. D’ici à juin 2013, le conseil d’administration de l’EPTB devra valider l’étude technico-économique du nouveau projet. Au jour d’aujourd’hui, rien ne garantit donc son extension vers le schéma initial. « Nous tirerons les enseignements de la phase de test », souligne Amélie Astruc, chargée du projet à l’EPTB.