Ce projet de loi, présenté mercredi en Conseil des ministres (voir notre actu), prévoit notamment l’élargissement des assignations à résidence et la dissolution de groupes radicaux chapeautant des mosquées et des lieux de prières extrémistes. Après les attentats de vendredi qui ont fait au moins 129 morts, il se veut la première étape avant une réforme constitutionnelle espérée dans les trois mois pour mettre dans le texte suprême un “régime civil de crise”.
“Ce projet de loi, c’est la réponse d’une France forte, qui ne plie pas, et qui ne pliera jamais. C’est la réponse rapide d’une démocratie, face à la barbarie. C’est la réponse efficace du droit d’un pays libre, d’une démocratie, face à une idéologie du chaos”, a déclaré le Premier ministre devant les députés.
“Ça ne peut pas être une alternative à l’enfermement carcéral”
Nouvelle mesure annoncée par le Premier ministre : la création d’une nouvelle structure pour “jeunes radicalisés”. “Les financements sont prêts, le cadre juridique et le projet pédagogique en voie de finalisation” pour un site “choisi d’ici la fin de l’année”. Selon Manuel Valls, les premiers admis pourront être “des repentis”, que nous mettrons “à l’épreuve afin de mesurer leur volonté de réinsertion dans la durée”. En revanche, il est hors de question que les jihadistes français de retour de Syrie et d’Irak aillent dans ces structures. “Leur place est en prison. Un centre de déradicalistion ne peut pas être une alternative à l’enfermement carcéral”, a insisté Manuel Valls.