Le Plan cancer 2014 – 2019 a été présenté par le président de la République le 4 février 2014 au cours des « Rencontres de l’Institut national du cancer ». Il a reçu un acceuil mitigé de la part des écologistes, qui regrettent que le facteur environnemental, et notamment le lien entre pollutions et cancer, ne soit pas pris en compte.
Le 3ème Plan cancer s’appuie notamment sur les propositions présentées par le professeur Jean-Paul Vernant dans un rapport remis en août 2013, et met l’accent sur la réduction des inégalités sociales et territoriales face à la maladie. S’il traite de la question du tabagisme, des comportements à risque et des expositions professionnelles, la question de la prévention environnementale est absente, ce que déplore l’eurodéputée Michelle Rivasi : « Face à l’explosion des cancers hormonodépendants, il faut accentuer la prévention environnementale et cesser de nier le lien entre cancers et pollutions (chimique, atmosphérique, exposition des travailleurs, amiante etc) ».
« Il est urgent que les responsables politiques européens, que ce soit au niveau de la Commission européenne ou des Etats membres, fassent montre d’une véritable ambition en matière de prévention des maladies liées aux comportements et à l’environnement. Et ce, quelles que soient les pressions exercées par des lobbies puissants comme les industries du tabac, de l’alcool, de la téléphonie mobile (ondes électromagnétiques), ou encore les industries chimiques et singulièrement celle de l’agro-alimentaire (pesticides) et des emballages (perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A) », explique l’eurodéputée.