Les cours d’eau français et leurs rives représentent plus de 60 400 tonnes de déchets sauvages. En ce qui concerne les fleuves et les rivières à fort débit (>150 m3/s), le Syndicat Interdépartemental de l’Assainissement pour l’Agglomération Parisienne (SIAAP) a mis en place un dispositif de 27 barrages flottants couvrant 108 km, le long de la Seine et de la Marne qui ont permis de collecter plus de 2 041 tonnes de déchets en 2014 (hors végétaux).
Sur les petites rivières et cours d’eau, la quantité de déchets sauvages flottants est estimée à plus de 56 500 tonnes. Il s’agit d’un chiffre extrapolé pour chaque bassin versant à partir des données fournies par le Conseil Général de la Somme qui a collecté en 2014 dans les cours d’eau du bassin Artois-Picardie près de 198 tonnes de déchets flottants sur 120 kilomètres de canal. Ce chiffre élevé de déchets sur les cours d’eau s’explique en grande partie par les nombreuses intempéries subies en France au cours de l’année 2014, notamment sur les régions du Sud-Ouest et du Nord. Vents forts, pluies diluviennes et glissements de terrains ont entrainé nombre de déchets sur leur passage, conduisant à une forte concentration de ceux-ci sur les cours d’eau et débouchant le plus souvent sur nos plages et en mer.
Les déchets sauvages seraient présents sur les routes de France et leurs abords à hauteur de 23 220 tonnes, dont plus de 2300 tonnes sur les routes nationales et autoroutes. La montagne n’est pas épargnée. En 2014, les associations N’PY (ayant nettoyé 8 stations de ski dans les Pyrénées), et Mountain Riders (ayant nettoyé 61 stations) ont collecté sur ces domaines skiables plus de 33 tonnes de déchets. Par extrapolation, on peut en déduire que près de 70 tonnes de déchets sauvages se retrouvent sur les pistes de ski des 103 stations françaises chaque année.