La diplomatie, est-ce forcément couper la poire en deux ? Entre la voie défendue par les associations d’élus dont Amorce et celle proposée par Eco-Emballages, le ministère de l’Ecologie a opté le 28 février pour l’entre-deux, en augmentant de 23 millions d’euros l’enveloppe d’aides directes. Tout en confiant à cet éco-organisme un plan d’action visant les collectivités à la traîne et crédité à hauteur de 90 millions d’euros sur 2014-2016.
Ce « nouvel élan est indispensable », estime le ministère, pour faire progresser un taux de recyclage qui stagne à 67%, alors que « l’objectif national de 75 % de recyclage des emballages ménagers aurait du être atteint en 2012 ». Alors, pas de vainqueur, pas de déçu ? « Si, nous le sommes, corrige le réseau d’élus Amorce. Le ministère donne raison aux collectivités sur le fond, mais cette revalorisation des soutiens financiers qui leur sont apportés reste marginale et toujours en rupture avec l’objectif de prise en charge à 80% des coûts établi lors du Grenelle. Près de la moitié du coût de gestion des déchets d’emballages, estimé à près d’un milliard, reste à la charge des collectivités locales et de leurs contribuables ». Au centre d’une discorde de longue date, le partage des coûts entre les collectivités et Eco-Emballages semble loin d’être une affaire réglée…