Le maire d’un village achète un autobus pour développer le transport scolaire

Le village de Condé-sur-Risle, dans l’Eure, vient d’acquérir un autobus de 50 places afin de développer le transport scolaire, mais pas seulement, puisque le maire, Dominique Leroy, souhaite aussi s’en servir pour proposer des excursions aux personnes âgées. Une initiative originale qu’il nous raconte.

Propos recueillis par Yannick Urrien

Article tiré du Journal des Communes numéro 2226 – Décentralisation : sortir du discours managérial

Journal des Communes : Quelle était la situation de votre commune avant l’achat de cet autobus?

Dominique Leroy : À l’origine, nous avions un service de transport scolaire qui était géré par la région. J’ai eu l’opportunité de récupérer le trans- port scolaire pour que cela soit un peu moins cher pour les habitants, mais également pour organiser davantage de sorties pédagogiques. Sur le coût du transport scolaire, il n’y a pas une énorme différence. Mais pour le transport pédagogique en lui-même, il y a une différence, puisque nous sommes autonomes. Donc, cela revient beaucoup moins cher. Par exemple, pour le transport piscine, ce sera beaucoup moins cher. J’ai fait une affaire en achetant cet autobus et nous allons vrai- ment pouvoir l’amortir avec le temps.

JDC: La population a-t-elle conscience qu’elle va pou- voir avoir accès à davantage de services?

DL : Oui, j’ai d’excellents retours. Les parents sont très contents de cet investissement et, du côté de l’école, tout le monde est satisfait aussi.

JDC: Pourriez-vous utiliser cet autobus autrement que pour du transport scolaire, comme l’organisation de sorties pour les retraités?

DL : Nous avons aussi prévu cela et cela permettra d’emmener les aînés et les associations. Pour cela, j’ai fait passer le permis permettant de conduire un autobus à une employée de la commune qui va pouvoir être conductrice. Quand il y aura des sorties pédagogiques, elle sera à la fois au volant et accompagnatrice avec les instituteurs et les institutrices. Nous voulons récupérer la compétence scolaire sur le secteur et c’est beaucoup plus intéressant et plus motivant quand on a la possibilité de faire avancer notre école. J’en suis à mon quatrième mandat et j’ai pu faire évoluer l’école grâce aux décisions que j’ai prises. Quand j’ai commencé, il y avait 17 enfants. Aujourd’hui, on arrive à maintenir une centaine d’enfants. L’inspecteur d’académie de la circonscription m’a ouvert les portes: il n’a jamais été déçu, car je lui ai toujours annoncé quelques mois avant un effectif inférieur à la rentrée de septembre!

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