La particularité de ce programme est qu’au lieu de se limiter à des données altimétriques, il procède à des relevés permettant de modéliser plus finement les zones submergées et exposées aux risques. D’ici la fin 2013, il est prévu de modéliser dans le cadre de ce programme les 26 000 km2 de zones basses littorales et les 64 000 km2 de zones inondables terrestres. A terme, on sera donc en mesure d’obtenir une cartographie précise de l’ensemble des surfaces inondables. Sauf que pour être efficace, il revient à chaque région de s’approprier l’outil. A plusieurs reprises, des sénateurs ont pointé le retard de déclinaison concrète du programme. Ce fut le cas d’Alain Anziani, sénateur de la Gironde, dans son rapport sur l’après-Xynthia.
L’an dernier, les régions Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes ont donc pris le taureau par les cornes. Après avoir rendu leurs copies et livré leurs données en fin d’année dernière, c’est au tour de la Bretagne d’entamer ce travail de mesure et de cartographie. Depuis quelques jours et jusqu’en juin, un avion survole ses côtes, à basse altitude. Le Conseil général du Finistère porte l’opération, dont le coût est estimé à 3 millions d’euros. Accessibles à tous, les données recueillies devraient alimenter les plans de prévention contre les submersions mis en place dans la région. Rappelons leur nécessité, à l’heure où la ministre de l’Ecologie vient de préciser qu’une directive européenne Inondations approchait et que « d’ici septembre 2012 », les « territoires à risque important d’inondations » devront être déterminés.