Le projet de loi sur la prorogation de l’état d’urgence prévoyait initialement de supprimer la possibilité de mesures pour contrôler la presse et les publications de toute nature, ainsi que les émissions radiophoniques, les projections cinématographiques et les représentations théâtrales, inscrite dans la loi initiale de 1955. Lors de l’examen du texte, les députés ont adopté un amendement qui sitpule que le “Le ministre de l’Intérieur peut prendre toute mesure pour assurer l’interruption de tout service de communication au public en ligne provoquant à la commission d’actes de terrorisme ou en faisant l’apologie”.
Satisfait que le Premier ministre ait laissé passer cette mesure, le chef de file des députés radicaux de gauche Roger-Gérard Schwartzenberg a estimé que cet “amendement important” contribuera à combattre un vecteur priviligié de l’islamisme radical.
La socialiste Sandrine Mazetier a également plaidé pour empêcher “la propagation d’informations pouvant mettre en danger nos concitoyens ou les forces de l’ordre intervenant en direct, de fausses informations ou des appels aux meurtres, qui ne sont malheureusement pas le seul fait de terroristes”. “Naturellement, nous ne visons pas la presse libre, indépendante, qui fait la force de notre démocratie, nous ne ciblons pas les réseaux sociaux parce qu’ils sont des réseaux sociaux, sachant qu’ils ont aussi permis les opérations #porteouverte et #dondusang” après les attentats meurtriers de vendredi à Paris, a ajouté cette députée de Paris.
Le président du groupe PS, Bruno Le Roux, avait demandé aux députés socialistes dans son discours liminaire de “ne céder à aucune restriction de la liberté de la presse”.