Appelé de leurs vœux par les précédents gardes des Sceaux, l’Observatoire de la récidive et de la désistance a été créé par un décret du 1er août 2014. Présidée par Henriette Chaubon, haut magistrat, conseillère à la Chambre criminelle de la Cour de cassation, l’instance est composée de 17 membres (dont des élus nationaux et locaux, des représentants des milieux scientifiques et universitaires et des magistrats).
L’Observatoire a pour objectif d’analyser scientifiquement et statistiquement les causes ou facteurs de récidive et de désistance, un terme qui désigne une sortie de délinquance. Ces analyses sont nécessaires et attendues pour une meilleure appréhension de ces comportements. “Les recherches se tiendront en toute indépendance”, a souligné le garde des Sceaux, avant de préciser que les services du ministère de la Justice seront “totalement disponibles pour mettre à disposition de l’Observatoire les études statistiques nécessaires à ses travaux.”
Un rapport des travaux et des projets de l’Observatoire sera publié annuellement afin de contribuer à la diffusion de connaissances dans le débat public. Le ministre a souligné « la pédagogie indispensable » dans laquelle s’inscriront ces travaux.
A cette occasion, le garde des Sceaux a par ailleursannoncé une nouvelle méthode de publication des statistiques de l’activité pénale de la justice. Désormais, elles seront publiées trimestriellement sur le site internet du ministère de la Justice.