Comment développer l’autopartage sans déployer de gros moyens ? En rapprochant les acteurs existants et en se serrant les coudes, le conseil régional de Bourgogne semble avoir trouvé une voie. Dans un premier temps, il a lancé avec l’Ademe un appel à manifestation d’intérêt pour trouver l’opérateur capable d’installer des stations dans plusieurs agglomérations bourguignonnes. Remporté par France Autopartage (rebaptisé Citiz à la rentrée), il a été mené en parallèle à un travail de coordination entre collectivités et opérateurs pour que le service proposé soit à peu près le même partout et s’articule avec l’offre de transports en commun. La structure retenue pour associer partenaires locaux et utilisateurs a été une société coopérative d’intérêt collectif (Scic) qui, en plus d’inscrire le service dans l’économie sociale et solidaire (ESS), présente l’avantage de réduire les frais de structure pour les implantations à venir. « Cette logique de synergies, l’idée de solliciter le moins possible les fonds publics et l’interopérabilité du futur service Mobigo Autopartage avec le reste de l’offre régionale, sont les marques de fabrique de ce projet qui débouchera à terme sur une douzaine de stations », explique Catherine Fournier, directrice adjointe chargée des transports àla Région. Le Grand Dijon est le plus avancé – sept stations viennent d’y être créées – et compte substituer une partie de sa flotte interne de véhicules par ce dispositif. « Sa souplesse est un atout, il permet une approche à la carte selon les besoins de la collectivité, que ce soit pour ses employés ou pour ses habitants, avec un parc de véhicules électriques ou non ». Les agglomérations de Chalon-sur-Saône, Mâcon et Auxerre sont aussi dans la boucle.