Ce n’est pas son bilan qui est remis en cause par son employeur. Dans un communiqué, l’éco-organisme justifie cette décision par des « divergences d’appréciation quant aux orientations futures ». Des différences de vue qui portent « sur la nature et l’agenda des actions à mener dans un contexte nouveau », indique-t-on chez Eco-Emballages. Allusion faite à l’arrivée de nouveaux concurrents, Valorie et le groupe ERP-Landbell, qui ont manifesté leur volonté de battre en brèche le monopole d’Eco-Emballages et de sa filiale Adelphe, sur la gestion des déchets d’emballages ménagers.
C’est donc dans un contexte mouvementé qu’Eco-Emballages engage la dernière ligne droite de son actuel agrément, qui arrive à échéance fin 2016. De plus, l’éco-organisme a lancé, fin septembre, le recrutement d’un cadre pour son service de finance et gestion, chargé de « contribuer à développer le dispositif de contrôle interne ». La Cour des comptes est en train de passer sa gestion au crible, ainsi que celle d’Ecofolio, en vue d’un rapport attendu dans les prochains jours.
Éric Brac de La Perrière a passé six ans à la tête de la structure. « J’ai été nommé en 2009 pour gérer la grave crise de confiance née des placements financiers opérés par Eco-emballages [dans des paradis fiscaux NDLR] », avait déclaré l’intéressé, lors de son audition en 2011 à l’Assemblée nationale. Il a, durant son mandat (reconduit en 2012), mis en avant des économies de frais de structure. Désormais, l’entité rend compte de la destination de ses placements financiers dans ses rapports annuels. Néanmoins, si le taux de recyclage des emballages a progressé, passant de 63 % en 2009 à 67 % aujourd’hui, il reste loin de l’objectif réglementaire des 75 %.