La structure née en 2006 a produit deux outils : un document d’orientation et d’actions donnant le cadre commun et un guide de l’action locale. Pragmatique, cette stratégie propose quatre modes de gestion selon les enjeux face à l’aléa. Cela va de l’accompagnement des processus naturels avec des techniques douces comme la plantation de végétaux au repli stratégique, en passant par la surveillance du milieu et une action plus volontariste avec la mise en place de digues ou d’épis. S’y ajoute une méthode d’analyse coût/avantage et multicritères pour aider à la décision.
Il reste à donner aux collectivités les moyens administratifs, financiers et juridiques d’agir si celles-ci sont contraintes de relocaliser logements ou activités. « Aujourd’hui, sur la côte aquitaine, le risque érosion n’est pas considéré comme majeur. Du coup, les procédures d’expropriation prévues par le code de l’environnement ne sont pas applicables. Il faut donc lever avec les services de l’État les problèmes juridiques et financiers », rappelle Arnaud Gueguen, chargé de mission au GIP. L’appel à projets du ministère de l’Écologie sur la relocalisation auquel répond le GIP avec trois communes devrait fournir de premières pistes.