Quelques heures après l’annonce de la nomination du nouveau ministre et de sa secrétaire d’État, c’est avec intérêt et non sans humour que l’Association des Maires ruraux (AMRF) a constaté “avec intérêt la réapparition, bien que tardive, de l’intention de bâtir une France plus équilibrée.”
Au-delà de ce trait sarcastique, les maires ruraux ont des attentes et ils l’expriment : “Les craintes exprimées en mai 2012 par l’AMRF se sont malheureusement vérifiées. Exit donc “l’égalité des territoires” jamais atteinte. Aujourd’hui, la notion d’aménagement du territoire disposant d’un ministère de plein exercice doit se concrétiser dans une conception nouvelle des relations villes-campagnes”, souligne l’association.
Une intercommunalité au service des communes
D’autre part, les élus ruraux attendent des derniers mois qui précèdent l’élection présidentielle que les actions présentées dans les deux plans ruralités soient mises en œuvre de manière rapide. “La période préélectorale présidentielle qui s’ouvre ne pourra pas faire l’économie d’un débat de fond sur la Ruralité”, insistent-ils.
Concernant leur ministre, Jean-Michel Baylet, les maires ruraux saluent en lui “un bon connaisseur de la ruralité dont les engagements pendant le débat sur la loi NOTRe ont permis sans doute d’éviter un désastre, c’est-à-dire la disparition des départements.”
Concernant la secrétaire d’Etat en charge des collectivités territoriales, Estelle Grenier, il assurent qu’ils seront “extrêmement vigilants quant [à son] mandat et défendront l’idée d’une intercommunalité au service des communes et non prémices de leur disparition. La commune reste la référence démocratique pour le quotidien de nos concitoyens”, martèlent-ils avant de conclure : “L’AMRF sera aussi particulièrement attentive au respect des communes dans l’évolution des périmètres et la composition des conseils communautaires et intercommunautaires ainsi que leur mode d’élection. Elle assumera ses responsabilités pour que la ruralité ne soit pas traitée en fin de mandature sous le signe de la correction des oublis ou des rend.”
A bon entendeur… à suivre !