Dans cette enquête, l’AMGVF montre que près de 60% des maires se disent insatisfaits des procédures de gestion des aides financières. “Celle-ci ne représentedans certains cas qu’un tiers de la dépense supplémentaire”, précise l’association.
Selon l’enquête, la réforme des rythmes scolaires implique des difficultés de trois ordres pour les villes : des difficultés budgétaires, des difficultés organisationnelles (le recrutement, la répartition des enfants, la crispation de certains personnels municipaux, le manque de locaux, la transition école / centres de loisirs) et des difficultés relationnelles (la distorsion entre le discours national sur les activités et les réalités de terrain, la gestion du mécontentement de familles confrontées aux modifications de leur quotidien).
Les négociations engagées notamment par l’AMGVF ont permis d’obtenir des ajustements au cadre initial du décret Peillon. Toutefois, ces assouplissements, explique l’AMGVF, “ne suffisent pas à rendre la réforme attractive : les maires de grandes villes sont deux tiers à les juger insatisfaisants et/ou insuffisants.
Dans l’hypothèse ou l’État se désengagerait, comme ont pu le craindre les élus lors de l’examen du PLF 2015 au Parlement, les maires pourraient remettre en cause la gratuité des activités périscolaires, ce qu’ils ont refusé de faire jusqu’à présent.”
L’AMGVF estime à 2 millions d’euros le coût supplémentaire dans les grandes villes
L’Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF) a réalisé une enquête auprès des grandes villes visant à faire le point sur la réforme des rythmes scolaires. Celle-ci révèle un surcoût de l’ordre de 2 millions d’euros par ville sur les 22 consultées.