Marc Teyssier d’Orfeuil, le président délégué de l’association des véhicules écologiques (AVE), en est convaincu, l’implication de l’Ademe en faveur du disque vert devrait convaincre les maires de mettre en place ce dispositif. “Le disque vert est aujourd’hui adopté par 23 collectivités. En offrant deux heures de stationnement gratuit à tous les véhicules propres, c’est un outil complémentaire des aides de l’État pour favoriser leur acquisition”. Et si le bonus annuel n’est pas négligeable pour l’heureux propriétaire au prix où est l’heure de stationnement dans certaines villes, il ne grève pas pour autant les finances publiques car les véhicules concernés ne représentent que 2% du parc roulant.
Pour l’Ademe, l’enjeu est de taille. “Le transport représente 35% des émissions de CO2 et 32% de la consommation énergétique nationale”, rappelle Bruno Lechevin. Et aux élus qui trouvent que le disque vert est un peu trop souple dans sa définition d’un véhicule écologique, le président de l’Ademe parle mix énergétique. “La transition énergétique passe par une optimisation de l’usage de tous les véhicules” répond-il.
Le disque vert vise donc les véhicules électriques mais aussi les hybrides et celles fonctionnant au GPL, GNV, E85 et en autopartage ainsi que les microcitadines de moins de 3 m. Avec le relais des directions régionales de l’Ademe, l’AVE espère doubler le nombre de villes engagées dans l’année. L’association démarre par ailleurs une grosse opération de communication en direction des collectivités. Cela commence par une video qui explique le dispositif et cela se poursuivra à travers les associations d’élus. Enfin, même les communes qui n’ont pas de stationnement payant peuvent adopter le disque vert en réservant aux véhicules propres des places de stationnement en centre-ville ou à proximité des commerces.