Depuis sa création en 1998, l’association Villes Internet accompagne, encourage et valorise les projets numériques que les élus et cadres territoriaux mettent en œuvre au service de leurs collectivités et des leurs administrés.
Le 18 février se déroulera un événement phare pour le développement du numérique dans la vie citoyenne, quels sont les temps forts de cette journée ? Combien de personnes attendez-vous ?
La journée comporte quatre temps forts et débutera par l’exposition d’initiatives de l’Internet Citoyen par une vingtaine de collectivités. Ensuite se tiendra le Congrès des élus – un temps d’échanges et de co-construction, et un grand débat sur le thème de la République numérique en présence de personnalités dont les présidents des associations d’élus AMRF, ADF, Villes de France, APVF, l’AMVBF, nos partenaires les Ministères du Logement de l’égalité des territoires et de la ruralité, de l’économie et des finances, et des affaires étrangères et du développement international, et enfin Le Groupe La Poste et la Mutuelle Nationale Territoriale.
Pour clôturer la journée, Axelle Lemaire remettra les Labels Nationaux Territoires, Villes et Villages Internet. Cette année 260 communes participent au Label, et nous accueillons une moyenne de 500 décideurs locaux et nationaux durant ces journées.
Par ailleurs tous les participants recevront plusieurs surprises dont un guide de l’ensemble “Ensemble pour l’éducation numerique” réalisé avec Canopé, le premier “Baromètre des services numeriques essentiels” avec Deloitte Digital, des invitations à notre cycle 2016 “Assises Territoriales de l’identité numerique du citoyen” avec le Groupe La Poste et la MNT.
(© Christian Legay)
La journée est placée sous le “marrainage” d’Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat chargée du numérique. Comment Villes Internet a-t-il contribué au projet de loi Lemaire ?
A l’occasion de la concertation du projet de loi Lemaire (ndrl projet de loi pour une république numérique), Villes Internet, accompagné de 80 élus, l’APVF et l’AMVBF, ont exprimé leur soutien pour l’article de la loi qui définit l’accès à internet comme un droit fondamental, tel que reconnu par l’ONU, et donc permettrait le maintien à l’accès Internet dans les foyers en difficultés.
Nous avons soutenu en priorité cet article de loi car il faut être vigilants : les citoyens demandent des accès dématérialisés aux services publics, et c’est ce sur quoi nous travaillons, mais il faut également être attentif aux phénomènes d’exclusion qui peuvent en découler pour certains concitoyens en situations de difficultés financières.
Plus de 1.700 collectivités sont inscrites sur votre plateforme, et plus de 450 adhérents à votre association, quel accompagnement leur proposez-vous ?
Toutes les collectivités ont accès gratuitement à une série de services sur notre plateforme (promotion des actions en faveur de l’Internet citoyen, rencontres d’acteurs du secteur, etc.), et l’adhésion donne accès au Label National Territoires, Villes et Villages Internet et à un service de diagnostic et accompagnement personnalisé pour le développement d’une politique numérique en adéquation avec les besoins de ses citoyens.
Depuis 1999 l’association remet chaque année un Label national symbolisé par une à 5 “@” qui récompensent les collectivités les plus avancées en terme de numérique. Quels critères examinez-vous pour la remise de ces labels ? Combien en avez-vous distribué jusqu’à ce jour ?
Nous avons distribué plus de 1.000 arobases à ce jour. La simple participation au Label marque une volonté politique car le processus d’inscription représente un travail important, ainsi tout participant reçoit une @. Ensuite, le nombre de @ dépend du nombre de services rendus par la collectivité par le biais du numérique. Le déploiement de services numériques sur l’ensemble des compétences des collectivités donne un résultat de 4 @ sur 5. Pour obtenir 5 @ sur 5, il faut que la collectivité ai mis en place une véritable action d’innovation en terme de service rendu à la population par le biais du numérique.
Comme vous avez peut-être déjà vu, les collectivités peuvent installer un panneau indiquant leur nombre d’@ à l’entrée de leur territoire.
Que pensez-vous de l’avancée de la généralisation du numérique dans nos collectivités ?
Depuis 15 ans on progresse bien sûr, on peut témoigner du déploiement d’un certain nombre de services publics essentiels via Internet, et cela continue à se déployer progressivement. Cependant il y a un sujet qui est important et dont il est nécessaire que les élus s’approprient : les données émises et captées par nos citoyens circulent aujourd’hui librement sur toute la planète, il est important que les flux de données soient régulés selon nos valeurs républicaines. Je pense par exemple à l’utilisation des données personnelles qui circulent sur le net, ou encore la machine de communication infernale que Daech a mise en place sur Internet en toute impunité. La bonne réponse ne consiste pas en la fermeture des données à mon sens, il n’y a d’ailleurs pas de solution simple. Les gens ne se rendent pas compte de ce que l’on fait de leur identité à travers les données mises sur Internet.
Les collectivités intéressées peuvent bénéficier de l’expertise et de l’accompagnement de Villes Internet pour développer votre politique numérique. Pour cela, il suffit d’adhérer à l’association via ce lien.
L’inscription à la Journée Nationale des Territoires, Villes et Villages Internet du 18 février 2016 à Montrouge est gratuite mais les places sont limitées. Suivez ce lien pour vous inscrire .