La Rochelle se transforme-t-elle en laboratoire de l’électromobilité ? Elle en prend, en tout cas, la direction. Denis Leroy, vice-président de la Communauté d’agglomération, a présenté une nouvelle phase du projet européen CityMobil. La ville avait déjà testé dans ce cadre, en 2011, des véhicules automatisés sans chauffeur en milieu urbain au milieu des piétons, cyclistes et autres usagers de la voirie. Plus de 1000 passagers avaient alors réalisé un trajet. « Près de 95% des personnes qui ont testé le véhicule ont jugé qu’il était adapté pour la ville et qu’ils pouvaient être généralisés à moyen terme », souligne la Communauté d’agglomération. Néanmoins, il est apparu nécessaire « d’avancer encore dans la technologie du véhicule, notamment lors d’intempéries. » D’où la deuxième phase du projet : de novembre 2014 à avril 2015, six véhicules de dix places, sans conducteur, seront testés. Équipés de technologies laser et de GPS, ils pourront détecter les obstacles, les contourner ou s’arrêter. Conçus par le français Robosoft, ces véhicules transporteront gratuitement les passagers sur un trajet de 1,7 km.
Deuxième projet annoncé : le déploiement de 120 bornes de recharge de voitures électriques. Elles seront réparties sur les 28 communes de l’agglomération. Objectif : être opérationnel en 2016. D’un montant d’un million d’euros, ce projet sera soutenu par l’Ademe (à hauteur de 50%) et la Région Poitou-Charentes (20%). Trois types de recharge ont été retenus : charge complète en 8 heures dans les zones résidentielles, en une heure « dans les lieux générateurs de trafic » et en 30 minutes dans le centre-ville de La Rochelle.