“Offrir d’ici à la fin de la mandature, aux deux millions de Franciliens qui en sont aujourd’hui privés, un espace vert de proximité à moins de quinze minutes à pied de chez eux“. Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Île-de-France, a présenté le 20 février son Plan vert. “Le but est de devenir producteur net d’espaces verts en créant 500 hectares d’ici à 2021. Soit l’équivalent d’un bois de Boulogne“, ajoute l’élue.
Priorité aux territoires carencés
Le constat de carence actuelle en offre d’espaces verts publics est connu et documenté. L’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France (IAU) tient à disposition des cartes détaillant les communes carencées. “Rien ne se fera sans elles et les intercommunalités, qui sont les premiers maîtres d’ouvrage pour la création de liaisons et d’espaces verts“, poursuit-elle. Les actions se feront en priorité dans ces collectivités les plus carencées, soit 53 communes et 4 arrondissements parisiens identifiés, pourront bénéficier d’un “contrat vert”.
Divers appuis financiers
Issu des travaux d’une conférence régionale lancée en octobre dernier, ce plan comporte notamment des actions socles, « dont un appui financier à la création et à la requalification d’espaces verts ouverts au public, pour aider les collectivités à replanter, en privilégiant l’emploi de végétaux d’origine locale », détaille Chantal Jouanno, vice-présidente du conseil régional en charge de l’écologie. Autre aide créée, celle à la désimperméabilisation urbaine, afin de favoriser les ruissellement des eaux, mis à mal par des décennies de bétonnage et artificialisation ».
Cinq millions d’euros
Une première enveloppe de cinq millions d’euros, lesquels permettront de financer une vingtaine de projets, est prévue par l’exécutif francilien. “C’est un budget pour commencer dès cette année mais il évoluera selon les besoins“, assure Chantal Jouanno. “Au même titre que d’autres dispositifs de financements d’actions dans l’environnement, la montée en puissance est progressive“, commente Valérie Pécresse.
Une future ARB
Ce plan vert prévoit d’autres actions, par exemple un appui aux projets réduisant l’effet d’îlot de chaleur en ville. Dans le financement d’espaces verts, une attention sera portée au choix d’espèces locales non allergènes. Une offre d’ingénierie liée aux espaces verts et à la biodiversité va aussi être mise en place pour aider les collectivités. Le suivi du plan devrait être confié à la future agence régionale de la biodiversité (ARB). “C’est Natureparif qui va être transformé en ARB, et c’est pour nous une bonne nouvelle“, s’est félicité Bruno Millienne, conseiller régional et président de Natureparif. “La future agence sera adossée à l’IAU, qui en sera la structure porteuse“, ajoute la présidente de région
Une offre de compensation
La région va aussi initier un dispositif de compensation écologique en partenariat avec la filiale de la Caisse des Dépôts CDC Biodiversité. Une convention sera en ce sens signée début mars. “Nous allons étendre à la région l’offre de compensation déjà proposée par le département des Yvelines“, a conclu Valérie Pécresse