“Notre région est sinistrée par le Covid 19 et la crise économique va frapper fort. A l’issue de cette COP, c’est un plan de relance pour la reconstruction écologique de la région que nous lançons. De 2020 à 2024, ce sont dix milliards d’euros de dépenses publiques que nous engagerons en faveur de l’environnement”, a expliqué le 17 septembre Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France. L’institution régionale lance aussi la concertation sur son prochain schéma directeur d’aménagement (Sdrif) et soumet au vote des habitants 400 projets locaux dans le cadre d’un budget participatif.
Ce plan de relance intègre des engagements du mandat, par exemple la création de quatre nouvelles réserves naturelles régionales (RNR) et d’un 5e parc naturel régional (PNR de la Brie et des Deux Morin, en Seine-et-Marne), mais aussi de nouvelles incitations ou des régulations des aides publiques. Exemple : le fonds Air Bois cofinancé par l’Ademe va être utilisé pour financer non seulement le remplacement de chaudières bois mais désormais aussi celles tournant au fuel ou au charbon.
Le conseil régional veut aussi soutenir 300 projets citoyens de production d’énergie renouvelable, accompagner un millier de collectivités pour rénover leur éclairage public, lancer une centrale photovoltaïque pour couvrir les besoins du siège de la région, équiper une centaine de lycées en panneaux et déployer des unités de production d’hydrogène vert le long de l’axe Seine. Pour réduire l’artificialisation et devenir, d’ici 2030, la première région ZAN (zéro artificialisation nette), l’élue régionale compte s’appuyer sur le schéma directeur d’aménagement (Sdrif) en le verdissant au maximum (trames vertes, bleues et noires, priorités de création d’îlots de fraîcheur, etc). La concertation en vue de sa révision débute ce 17 septembre.
Autres priorités évoquées, le traitement urbanistique des entrées de ville (appui financier aux communes pour les embellir), la requalification d’un millier d’hectares de friches urbaines d’ici 2025, ainsi qu’une vingtaine de mesures pour développer l’économie circulaire scolaire (un AMI Territoires franciliens circulaires va être lancé) et l’éco-conditionnalité des aides au cinéma, à l’audiovisuel, aux festivals et événements sportifs renforcée.