Ils ont abouti à construire des déclinaisons régionales d’indicateurs internationaux comme l’Indice de développement humain qui regroupe des données sur la santé, l’éducation et le niveau de vie (IDH), l’indice de santé sociale (ISS) qui rassemble des données sur l’éducation, la justice, le logement, la santé, les revenus et le travail et enfin l’empreinte écologique. S’y ajoutent également 22 indicateurs de contexte qui vont du taux de création d’entreprises à la quantité de déchets ménagés collectés par habitant en passant par la qualité de l’air ou l’espérance de vie.
« Cette batterie d’indicateurs va permettre à chaque région d’améliorer l’évaluation de ses politiques publiques, et de se comparer aux autres », explique Myriam Cau, vice-présidente de la région Nord-pas-de-Calais, pionnière en la matière. Et le classement des régions par indicateur est fort instructif : si la région Ile-de-France est bien en tête sur la base du PIB par tête, elle passe à la 17e place sur le critère ISS sur lequel le Limousin prend la première place.
L’ARF ne compte pas s’arrêter là. Tout d’abord, elle veut d’ici à la fin de l’année publier un calculateur de l’empreinte écologique libre de droit pour rendre l’outil enfin accessible à toutes les collectivités. Ensuite, elle négocie avec l’Insee la publication annuelle de ses résultats régionaux. Enfin, elle est en contact avec Eurostat pour que les travaux qu’elle a menés soient repris au niveau européen et servent pourquoi à une meilleure distribution des aides.