Les recours portaient sur cinq arrêtés. L’un d’eux déclarait d’utilité publique les travaux d’aménagement et de sécurisation des voies existantes dit « programme viaire ». Les quatre autres accordaient des autorisations d’une part à la société concessionnaire Vinci et d’autre part à l’Etat afin qu’ils puissent aménager et exploiter la future plate-forme aéroportuaire, construire une 2×2 voies pour desservir le futur aéroport et enfin déroger à l’interdiction de porter atteinte aux espèces protégées pour la réalisation de ces travaux.
Plusieurs moyens ont été soulevés par les opposants au projet, notamment la nécessité d’une évaluation environnementale, l’insuffisance de l’étude d’impact, la méconnaissance du principe de précaution ou encore l’incompatibilité du projet avec le Sdage du bassin Loire-Bretagne 2010-2015. Aucun de ces moyens n’a été accueilli favorablement par le tribunal administratif de Nantes, qui a rejeté tous les recours et, de fait, autorisé la réalisation du projet.
Si les partisans du projet se félicitent de ces décisions, il faut d’abord se rappeler des propos de François Hollande en janvier dernier sur France Inter qui indiquait que le projet ne pourrait débuter tant que les recours ne seront pas épuisés. Or les opposants au projet ont d’ores et déjà annoncé leur intention de faire appel. La bataille juridique ne fait donc que commencer.