Un regard croisé entre les deux pays poursuivant le même objectif européen sur la gestion des déchets mais dont les outils pour y parvenir, diffèrent. Les Pays-Bas affichent à ce jour un taux de mise en décharge inférieur à 3 % pour 79 % de recyclage (dont 50 % de déchets municipaux), contre 35 % environ d’enfouissement dans l’hexagone et même pas 20 % de recyclage. Le pragmatisme règne en maître en Europe du Nord, et la Hollande ne déroge pas à la règle, jugeant l’économie circulaire, comme une nouvelle opportunité de business et promouvant au sein même du ministère de l’environnement, des partenariats public-privé. Pendant ce temps, les pouvoirs publics français réfléchissent encore au positionnement de chaque acteur au sein des filières REP et déplorent les investissements élevés à court terme que les mutations technologiques et environnementales vont engendrer.
Hollande : l’autre pays du recyclage
Alors que la France a envoyé les 29 et 30 mai une délégation de ministres (Delphine Batho pour l’écologie et Pascal Canfin, délégué au développement) aux Pays-Bas sur le thème de l’économie circulaire – au programme, visite guidée d’Amsterdam, et de PME comme Desso, l’ambassade néerlandaise à Paris a organisé cette semaine, un séminaire franco-hollandais sur le même sujet.