Grenoble expérimente la mesure mobile de la pollution de l’air

Après un record de 13 jours de pics de pollution et face à la probable reconduite de l'alerte, la ville de Grenoble expérimente depuis cette semaine le dispositif GreenZenTag, pour mesurer la qualité de l'air en se déplaçant.

Face aux épisodes de plus en plus fréquents de pics de pollution atmosphérique, la ville de Grenoble expérimente une nouvelle technique de mesure de la qualité de l’air. Développé par le Laboratoire d’expérimentation des mobilités de l’agglomération grenobloise (Lemon), le dispositif GreenZenTag est testé depuis le 19 décembre, pour une durée de deux mois.

Dix micro-capteurs, mis au point par la start-up EcoLogicSense, sont installés sur le toit de la ligne A du tramway (la plus fréquentée) afin de relever précisément – et tout au long du trajet – la quantité de microparticules PM10 et PM2,5 dans l’air. La pollution atmosphérique est donc mesurée en temps réel et, chose inédite, en mouvement.

 

6000 mesures relevées chaque jour

 

Actuellement les mesures de qualité de l’air sont relevées grâce à des capteurs fixes, cette expérimentation “pourrait donc offrir une meilleure représentativité spatiale de la pollution grâce aux données concrètes, horodatées et géolocalisées”, estime le Lemon dans un communiqué. Les données horodatées relevées par les micro-capteurs sont envoyées vers un smartphone, installé dans la cabine du conducteur, qui les géolocalise en temps réel à l’aide de l’application Zenbus. Au total, environ 6000 mesures seront relevées chaque jour.

L’objectif est de collecter les données les plus précises possibles, afin de permettre aux collectivités et gestionnaires de réseaux de transports en commun d’adapter leurs politiques et stratégies de mobilité. Il serait donc possible de proposer un réseau de transports et une tarification en accord avec les besoins de chaque quartier ou zone de la ville, selon son exposition à la pollution aux particules.

Si l’expérimentation GreenZenTag fonctionne, elle sera déclinée en application mobile à l’usage des citoyens afin de les informer sur la qualité de l’air en temps réel, et à terme, d’influencer leurs habitudes de mobilité.

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