La barre des 21 000 labels délivrés vient d’être atteinte. Porté par la Fondation du patrimoine, ce label est octroyé aux propriétaires d’immeubles non protégés par l’Etat souhaitant faire reconnaître la qualité patrimoniale de leur bâtisse au titre des monuments historiques. Ils peuvent ainsi déduire tout ou partie des travaux réalisés de l’impôt sur le revenu.
Ce coup de pouce contribue à réduire le phénomène d’abandon à la ruine du petit patrimoine local, agricole (moulins, granges) mais pas que. Plus de 3 500 sites ont en effet été signalés à la mission Bern sur le patrimoine en péril. C’est énorme ! L’écueil serait justement de croire que l’enjeu ne concerne que nos campagnes. « Historiquement, nous intervenons surtout auprès des communes rurales et des intercommunalités », admet Célia Vérot, directrice générale de cette fondation qui soutient chaque année 2 000 projets. Dans sa ligne de mire figurent depuis peu des villes : « C’est un axe de développement et le label est l’un des leviers que nous activons ».
De nombreuses communes étaient jusqu’alors exclues du dispositif. Une période révolue : il s’applique maintenant aux centres-bourgs, notamment dans le cadre de programmes de rénovation et d’embellissement. Outre des propriétaires éligibles, ce sont donc de nombreuses PME du secteur de la restauration et de l’artisanat qui bénéficieront de cette mesure de relance.
Dernier signal positif, l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) s’empare de la problématique. Elle a adopté à la mi-juin sa feuille de route et veut faire du patrimoine « l’un des leviers de développement des petites villes ». Un enjeu qu’elle partage avec l’association Petites cités de caractère, avec qui elle s’apprête à sceller un partenariat pour enrichir son offre de services.