Depuis juillet 2013 s’impose aux entreprises et collectivités l’obligation de ne plus éclairer la nuit (à partir de 1 heure du matin) les façades, vitrines et bureaux non occupés. Est-elle respectée ? Selon l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne (Anpcen), aucun contrôle n’est effectué sur le terrain. Dans son second bilan d’étape publié le 30 octobre, elle traite d’une vingtaine de villes dont Lyon, Lille, Paris, Grenoble, Strasbourg et Nantes. Si de « vrais progrès dans la maîtrise des mises en lumière » sont relevés, d’autres sont à faire. Souvent, d’une rue à l’autre, des zones en progrès alternent avec des poches d’inertie. Par exemple les vitrines de luxe et banques à Bayonne et Biarritz, les équipements culturels à Lyon et Chambéry, les églises à Angers, les agences immobilières à Limoges et, en périphérie, les stations de lavage de voiture (qui pourraient s’équiper de minuteries ou détecteurs de présence) et parkings des opérateurs de transport. Pour Anne-Marie Ducroux, présidente de l’association, « les villes qui ont progressé, après avoir expérimenté, consulté leurs habitants, ne reviennent pas en arrière car cette mesure de bon sens, sans coût, génère des impacts immédiats, avec à la clé plus de 50 000 euros d’économies par an pour certaines. Persiste une inertie car la lumière relève du culturel. Elle fut signe de progrès, façonnée par l’offre, d’où ce sur-éclairement, qu’il s’agit d’inverser, en ce temps de transition énergétique et de budgets communaux serrés ».
Extinction en milieu de nuit : une obligation respectée ?
L’arrêté d’extinction en milieu de nuit des façades, vitrines et bureaux non occupés est-il bien appliqué par les entreprises et collectivités ? Un bilan de l’Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN) éclaire sur les progrès à faire.