Ce dernier vise l’amélioration thermique de 500 000 logements par an à partir de 2017. Dès avril et pendant deux ans, une prime de rénovation de 1 350 euros financée par les Investissements d’avenir pourra être versée aux ménages dont les revenus annuels n’excédent pas 35 000 euros (pour un couple), avec un complément de 3 000 euros pour les plus modestes. « Cette option a été préférée à la baisse globale de la TVA sur la rénovation. Elle permet d’agir de suite en attendant la mise en place, en 2015, du tiers-financement, dont la Caisse des dépôts doit structurer le schéma général », commente la ministre du Logement, Cécile Duflot.
Le logement social profitera tout de même d’un taux ramené à 5 % dès l’an prochain, pour la rénovation comme la construction. Le plan prévoit également une « optimisation » encore floue du crédit d’impôt développement durable et de l’eco-PTZ (loi de finance 2014), la création d’un guichet unique (numéro vert et site Web), le recrutement de 1 000 ambassadeurs de la performance énergétique, des « emplois d’avenirs » qui dénicheront et informeront les ménages précaires, ainsi que diverses mesures, déjà sur les rails pour la plupart, de professionnalisation de la filière.
Malgré quelques critiques d’usage, professionnels et ONG ne font majoritairement pas la fine bouche. La Fondation Nicolas Hulot plaide « au delà de ces mesures d’urgence » pour un « plan global et cohérent » incluant la « mise en place progressive d’une obligation de travaux ».
En matière de construction, le gouvernement combine notamment simplifications administratives, densification, choc foncier ou lutte contre les recours abusifs. Plusieurs de ces mesures seront prises par ordonnances.