Le 15 janvier dernier, la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de laisser s’apprécier la devise helvétique a eu des répercussions lourdes pour les hôpitaux et les collectivités territoriales ayant contracté des emprunts à risque adossés à la parité euro-franc suisse. En effet, les échéances de leurs prêts et les indemnités de remboursement anticipé ont bondi.
Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, et Christian Eckert, secrétaire d’État chargé du Budget, ont annoncé aux associations d’élus locaux la décision du gouvernement de doubler les capacités d’intervention du fonds de soutien aux collectivités locales ayant contracté des emprunts structurés à risque. Les ressources supplémentaires mobilisées, d’un montant de 1.5 milliard d’euros sur 15 ans, seront pour moitié apportées par les banques et établissements financiers, et pour moitié par l’État. Le plafond des aides à 45% des montants dus sera relevé pour les collectivités les plus fragilisées.
Le fonds de soutien est renforcé dans ses moyens pour soutenir les collectivités locales les plus touchées par la hausse du franc suisse, qui souhaitent s’inscrire dans une démarche volontaire de réduction de leur dette à risque. La date du 30 avril 2015 pour déposer les demandes d’aide est maintenue. Les modalités précises d’évolution du dispositif pour les collectivités concernées seront prochainement discutées au conseil national d’orientation stratégique du fonds de soutien.
S’agissant des échéances d’intérêt les plus proches, les emprunteurs pourront se rapprocher des banques prêteuses qui ont indiqué leur volonté de mettre en place des solutions adaptées (différés partiels de paiement, reprofilage des échéances ou autres solutions équivalentes) dans l’attente de l’intervention du fonds.