La colère qui monte chez les élus locaux de tous bords politique inquiète l’Elysée et Matignon. C’est sans doute la raison pour laquelle Edouard Philippe tente, avec ce courrier, de faire baisser la pression à moins d’un mois du 100e Congrès des Maires de France.
Il faut bien avouer que la démarche du Premier Ministre est assez inédite, mais il la justifie : “J’entends les remarques formulées à l’égard des réformes entreprises, notamment pour rétablir l’équilibre de nos finances publiques. Toute transformation suscite des interrogations. Mais je ne peux laisser prospérer les allégations trompeuses qui ont pu être diffusées, parfois massivement.” Les choses sont dites sans ambages et va certainement susciter quelques grincements de dents.
Un contrat de confiance avec les maires
Point par point, le chef du Gouvernement tient à donc a tout expliciter, voire justifier : contrat aidés, logement, ressources et dépenses des collectivités, sur trois pages, il détaille et argumente pour leur proposer au final de “travailler ensemble”: “Pour enclencher et mettre en oeuvre cette dynamique vertueuse, nous vous proposons de travailler ensemble en nous appuyant sur deux instruments : le contrat et la confiance.
Nous allons inviter les plus grandes collectivités, 319 au total (…) à conclure des contrats d’objectifs. Pour toutes les autres collectivités, (…) nous avons choisi de faire le pari de la confiance dans un esprit de responsabilité partagée.”
Le Congrès des maires de France au cours duquel le président Emmanuel Macron doit intervenir, se tiendra du 21 au 23 novembre à Paris. Après le clash qui a conduit les régions à rompre tout dialogue avec le gouvernement fin septembre, le Premier ministre tente donc de renouer le dialogue avec les élus locaux. Ces derniers sont-ils dans le même état d’esprit ?