Meilleure gestion des eaux pluviales, retours d’expériences d’élus sur la fourniture d’eau potable et les nouveaux enjeux qu’elle pose, sans oublier ceux de compétence territoriale, de sécheresse, d’innovation ou encore de tarification. Le 21e Carrefour des gestions locales de l’eau (CGLE), qui s’est tenu fin janvier à Rennes, a brassé large et donné l’occasion de dresser, six mois après à la clôture des assises de l’eau, un point d’étape des actions prévues. La feuille de route des assises en compte plus d’une vingtaine. Plusieurs concernent le grand cycle de l’eau et les dérèglements climatiques dont il s’agit, comme l’a rappelé la secrétaire d’État Emmanuelle Wargon, “d’anticiper au mieux les conséquences”.
Captages prioritaires : une cinquantaine de plans d’actions adoptés
Autre priorité, renforcer la protection des captages d’eau prioritaires. Depuis qu’une étude de l’UFC-Que Choisir a pointé les lacunes du dispositif actuel, l’urgence est déclarée, les préfets poussent vers une accélération des plans d’action. Résultat, le ministère met en avant l’adoption récente d’une cinquantaine d’entre eux. Mais aussi la contribution d’entreprises du secteur à cet effort de protection, à travers des actions conduites sur dix captages pilotes en lien avec le monde agricole : “Il faut que ces démarches puissent être déployées partout où c’est pertinent.”
Les missions d’un nouveau club
L’objectif affiché par le gouvernement, dans la foulée des conclusions du groupe de travail “économiser” des assises, est de réduire les prélèvements d’eau de 10% sur 5 ans et de 25% sur 15 ans. Ce qui passe par une incitation des abonnés à économiser l’eau. L’idée d’un club sur les bonnes pratiques d’économies d’eau y a vite germé. Emmanuelle Wargon l’a officiellement lancé au CGLE à Rennes ce 29 janvier. Piloté par la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), il couvre les pratiques de consommation des particuliers, des services publics et s’ouvre aux questions de tarification. Il s’adresse essentiellement aux gestionnaires d’établissements collectifs. En mai prochain, un nouveau bilan de mise en œuvre de la feuille de route des Assises de l’eau sera présenté.