La métropole dijonnaise et ses 254 000 habitants ambitionnent de devenir la première métropole hydrogène de France et contribuer ainsi à développer un modèle de transition énergétique.
Dès l’an prochain, Dijon Métropole prévoit de faire circuler à l’hydrogène vingt-sept bus, huit bennes à ordures ménagères et une quinzaine de véhicules légers. À terme, c’est l’ensemble de la flotte de bus de son réseau de transport en commun, ainsi que ses bennes à ordures ménagères qui fonctionneront à l’énergie verte : au total près de deux cents bus, une cinquantaine de bennes à ordures et deux cent cinquante véhicules légers seront convertis d’ici à 2030.
Dans un premier temps, 1 750 tonnes de CO2 – soit 700 allers-retours Paris-New-York – seront économisées chaque année. L’énergie proviendra, pour les trois quarts, de la combustion des déchets d’ordures ménagères des habitants du territoire ; une unité de valorisation, équipée d’un turbo-alternateur, permettra de produire, via un électrolyseur, de l’hydrogène vert. Le quart restant sera fourni par une ferme photovoltaïque de douze hectares. Une trentaine de millions d’euros vont être investis dans la construction par une entreprise locale, Rougeot Énergie, de deux stations produisant l’hydrogène. Elles seront exploitées par Storengy, une filiale d’Engie.
La première, située près de l’incinérateur au nord de la ville, aura une capacité de recharge de 440 kg d’hydrogène, multipliée à terme par deux avec la construction d’une extension. La seconde, située au sud de Dijon, sera livrée un an plus tard. Elle alimentera les bus de la métropole, avec une capacité de 880 kg par jour, qui pourra être triplée. Au total, huit bornes de distribution – quatre pour chacune des deux stations – seront disponibles pour alimenter les véhicules.
Dijon Métropole verdit ses bus
Dès l’an prochain, une partie des bus et des bennes à ordures ménagères de Dijon Métropole sera alimentée par l’hydrogène produit localement. Ce qui représente d’ores et déjà une économie de 1 750 tonnes de CO2 par an.