Olivier Dussopt souligne, dès les premières lignes de sa correspondance, la dégradation croissante de la situation financière de nombreuses petites villes qui, selon lui, pourront difficilement continuer à jour leur rôle d’amortisseur social, alors que jamais les besoins n’ont jamais été aussi grands. Le président de l’APVF indique également dans sa lettre que “certes la dégradation de la situation financière ne date pas de cette année comme le souligne un récent rapport de la délégation sénatoriale à la décentralisation, mais qu’elle va être singulièrement aggravée par les dépenses contraintes (rythmes scolaires, emplois d’avenir, polices municipales, places en crèche, maisons de santé, transition énergétique, revalorisation des catégories C, CNRACL…) et la forte baisse des dotations qui constituent ainsi une double peine pour les collectivités locales.”
Tarir le discours populiste
Il souligne d’autre part les conséquences prévisibles de la chute de l’investissement local, “moteur essentiel de la croissance économique, et plus encore sur la détérioration des services publics”. Fort de ces constats, Olivier Dussopt se fait le porte-parole dans sa lettre au Premier ministre de “l’inquiétude et du sentiment d’exaspération et d’injustice” de nombreux élus locaux qui, dit-il “font preuve de beaucoup de rigueur et qui subissent néanmoins une véritable campagne médiatique de dénigrement sur leur gestion.” Il lui demande surtout que le Gouvernement contribue avec les élus locaux “à tarir les discours populistes fustigeant la gestion locale, et d’autre part enfin qu’il prenne davantage en compte la véritable situation financière des collectivités locales et ses conséquences pour nos concitoyens. L’effort demandé aux collectivités locales doit être soutenable, sans effet récessif et ne doit pas compromettre les services rendus à la population par les collectivités locales.”