Le 27 août dernier, un pêcheur amateur de Saint-Pierre-en-Port, près de Fécamp, eut la surprise de découvrir un homard violet dans son casier. La jeune fille du pêcheur, Gracienne, supplie alors son père de l’épargner et décide de le baptiser. Il est violet, comme l’emballage d’une tablette de chocolat, il s’appellera donc…”Milka” ! Après quelques jours de frigo où il est placé en attendant de décider de son sort, miracle ! Comme le canard de Robert Lamoureux, il est toujours vivant ! Le pêcheur décide alors d’offrir cette curiosité maritime aux aquariums de l’Estran-Cité de la mer.
Dès le 31 août, le crustacé décapode est placé en quarantaine dans un bac isolé, au musée aquarium du littoral haut-normand. Le 11 septembre, après être resté quinze jours sans manger, il recommence pour la première fois à se nourrir d’une crevette, le 13 il passe à deux crevettes puis le 16, il ingurgite trois gros morceaux de poisson… Bref, le homard violet a repris une alimentation régulière et se remet.
Une semaine plus tard, le magnifique spécimen est présenté au public dans son nouvel aquarium et devient par la même occasion la nouvelle coqueluche de l’Estran-Cité de la mer.
Sa couleur violet, exceptionnelle et même rarissime, est un phénomène pour l’instant inexpliqué. “Nous sommes toujours en recherche d’informations sur cette coloration particulière mais il semble que les anomalies pigmentaires sont très rares chez les homards, la plupart des pêcheurs professionnels n’ayant jamais eu de capture de ce type, ou n’en ayant même jamais entendu parler“, explique Jérôme Bonche, coordinateur de l’Estran-Cité de la mer. En attendant, l’Ifremer et le Muséum d’Histoire naturelle à Paris ont été avertis et une recherche a été lancée sur un forum de plongeurs.
Quelqu’un percera-t-il le mystère de ce curieux crustacé décapode aux reflets qui hésitent entre l’améthyste et le zizolin ? A suivre…