Sur les 34 professionnels contactés pour auditer 5 maisons construites avant 1973 dont les propriétaires souhaitaient réduire significativement les dépenses énergétiques, 29 se sont déplacés, dont 10 partenaires d’EDF ou GDF Suez et 19 indépendants qualifiés RGE (Reconnus garant de l’environnement).
« C’est stupéfiant, s’exclame Alain Bazot, seules 3 % des évaluations thermiques prennent en compte les trois critères fondamentaux que sont l’enveloppe du bâti, la ventilation et la production de chaleur. Et un seul professionnel, un partenaire GDF Suez, a émis des recommandations écrites cohérentes ! Les professionnels indépendants restent eux trop concentrés sur leur propre corps de métier. Beaucoup ont proposé un changement de chaudière sans s’intéresser au problème majeur qui crève les yeux dans ce type de maison : l’isolation. »
L’association regrette également l’absence de conseils financiers personnalisés, ce qui conduit à des propositions de travaux génériques très éloignées de l’optimum technico-financier.
Conclusion d’Alain Bazot : « Face à cette Bérézina, il faut renforcer drastiquement la formation, trop courte, et les contrôles du signe de qualité RGE, promouvoir une nouvelle filière d’experts indépendants capable d’accompagner le consommateur et remettre totalement à plat le système des aides publiques à la rénovation énergétique. Nous proposons d’instaurer une progressivité du Crédit d’impôt développement durable et de l’Ecoprêt à taux zéro en fonction des économies réalisées ainsi qu’un cumul des deux dispositifs pour les rénovations les plus ambitieuses ».