“Ces indicateurs pourraient porter sur trois thématiques qui font consensus : l’environnement (climat et biodiversité), la qualité de vie (en particulier les inégalités de revenus) et le patrimoine national”, suggérait la rapporteure du texte à l’Assemblée nationale, Eva Sas (EELV). Elle proposait que le choix de ces indicateurs fassent l’objet d’une conférence citoyenne. Une méthode qui permettrait leur appropriation tant par les élus que par les citoyens.
Car des indicateurs il en existe beaucoup mais peu sont véritablement utilisés et partagés. Ainsi, la loi de Finances est déjà annexé d’un rapport économique, social et financier qui comprend 23 indicateurs, la première stratégie nationale du développement durable (SNDD) a les siens et la deuxième en cours de rédaction en aura d’autres, l’association des régions de France en a publié 25 en 2012. Car si un consensus existe pour constater que le PIB n’est pas suffisant pour mesurer la qualité de la croissance et doit donc être complété, l’identification des bons indicateurs reste complexe.
France Stratégie avait publié en septembre 2014 une batterie de sept indicateurs susceptibles d’accompagner le PIB à partir desquels il a commencé à travaillé avec le conseil économique et social. “Nous avons prévu plusieurs réunions qui devraient aboutir à la publication d’une liste avant l’été”, a annoncé Philippe le Clezio, membre du bureau du Cese et ancien président de la commission de concertation sur les indicateurs de la première SNDD. La proposition de loi pourrait entrer en application dès 2016. DB
Des indicateurs de croissance durable
Le Sénat vient d'adopter définitivement après l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à publier chaque année des indicateurs de richesse qui compléteraient le PIB et permettraient de mesurer l'efficacité des politiques publiques.