Le Conseil de défense et de sécurité nationale s’est réuni le 7 juin dernier, quelques jours à peine après que le président de la République et son gouvernement aient pris connaissance des premières conclusions de l’enquête sur l’attaque terroriste perpétrée à Londres dans la nuit du 3 au 4 juin.
Dans un premier temps, le président de la République a rappelé qu’il demandait à ce que tous les moyens nécessaires continuent à être mobilisés pour apporter l’aide utile aux services britanniques et concourir au soutien de nos compatriotes impliqués et de leur famille.
Le Conseil a ensuite examiné les décisions d’organisation et les dispositions législatives envisagées, en vue de renforcer le dispositif de lutte contre le terrorisme. A tout d’abord été arrêté l’organisation de la Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme et, en son sein, du centre national de contre-terrorisme.
Nominations à la DGSI et à la DGSE
Cette instance, placée sous l’autorité d’Emmanuel Macron, a pour but d’accroître l’efficacité de la protection contre la menace terroriste forte et durable à laquelle la France est confrontée, en assurant une coordination plus forte et un pilotage renforcé des services engagés.
Elle a vocation à organiser une action de renseignement plus rapide et ouverte entre services compétents face à la menace terroriste.
La Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme sera confiée à Pierre de Bousquet de Florian. Sa nomination interviendra lors du Conseil des ministres du 21 juin prochain, en même temps que celles du directeur général de la sécurité intérieure (DGSI), Laurent Nunez, et du directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Emié. Cette nouvelle équipe aura la responsabilité opérationnelle du renseignement sous l’autorité des ministres compétents.
Arsenal législatif transféré dans le droit commun
Le Conseil a également revu le projet de loi visant à renforcer et stabiliser l’arsenal législatif de lutte contre le terrorisme, parallèlement au projet de loi de prolongation de l’état d’urgence jusqu’au mois de novembre prochain. Le projet de loi doit permettre d’introduire dans le droit commun des dispositions concrètes, ciblées et encadrées pour lutter efficacement contre le terrorisme et de réserver le régime de l’état d’urgence à des circonstances exceptionnelles. Il sera présenté au Conseil des ministres du 21 juin prochain et présenté en même temps que la posture Vigipirate arrêtée pour l’été 2017.
Pierre de Bousquet de Florian – Repères bio
– Septembre 2002 : directeur de la DST
– Juin 2007 : quitte la DST et devient préfet des Hauts-de-Seine
– 6 janvier 2009 : nommé préfet du Pas-de-Calais
– 25 janvier 2012 : nommé préfet de Seine-Maritime
– 25 janvier 2012 : nommé préfet de Haute-Normandie
– 19 décembre 2012 : nommé préfet du Languedoc-Roussillon
– 2016 : nommé président-directeur général de Civipol Conseil
– 2017 : nommé responsable du Centre national du contre-terrorisme par le Président Emmanuel Macron lors du Conseil de Défense du 7 juin 2017. Il sera entouré d’une vingtaine d’analystes issus des ministères de l’Intérieur, de la Défense, de la Justice et de l’Économie. Il participera au Conseil de Défense tous les mercredis à l’Elysée et sera chargé de fluidifier la réactivité et l’information auprès du Président de la République.