Le président de la République est intervenu en mai dernier sur la mobilisation nationale en faveur des quartiers prioritaires devant des centaines d’habitants, d’élus, d’associations et d’entreprises. A cette occasion, il a réaffirmé le rôle stratégique de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU) dans la transformation des quartiers et la nécessité impérieuse de relancer la dynamique par une simplification des procédures et l’accélération de la mise en œuvre des projets.
« La première étape engagée par le Gouvernement a été d’assurer la visibilité financière de l’Agence avec le doublement du financement du nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU) de 5 à 10 milliards, grâce à l’engagement conjoint d’Action Logement et l’Union sociale de l’habitat (USH) aux côtés de l’État », a précisé le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard..
Il s’agit désormais de permettre dans les plus brefs délais d’accélérer le déclenchement des opérations avec l’objectif fixé par le Emmanuel Macron de sortir d’ici six mois les premiers projets.
Les mesures concrètes adoptées par les membres du conseil d’administration de l’ANRU s’articulent autour de deux axes :
⇒ Mieux financer les projets notamment par une meilleure prise en charge financière des démolitions de logements sociaux (bonification de 70 à 80 % du taux de subvention pour tous les bailleurs, et jusqu’à 100 % pour ceux dont la soutenabilité financière du projet est critique et une revalorisation du forfait relogement de 3 000 € à 4 500 €).
L’État propose également un financement majoré pour la reconstruction de logements sociaux en zone tendue (augmentation de 20 % des forfaits de subventions et de prêts). Enfin, il demande une meilleure prise de charge des interventions sur les copropriétés dégradées par l’augmentation de 50 à 80 % du taux de subvention pour la transformation en logement social ou la démolition.
⇒ Mieux accompagner les élus porteurs de projets pour permettre le lancement de travaux et le financement d’opérations prêtes et consensuelles sans attendre la signature de la convention du projet.
D’autre part, l’État souhaite adapter le rythme et les modalités de contractualisation aux besoins du territoire en donnant la possibilité aux agglomérations de conventionner soit à l’échelle de l’agglomération soit en plusieurs vagues, quartier par quartier voire en plusieurs étapes sur un même quartier, en fonction du degré de maturité des projets.
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