Les collectivités et leurs élus n’ont pas vraiment l’intention de faire de la figuration à la Cop 21. A l’instar d’Anne Hidalgo, ils sont même persuadés d’en être une des solutions. « Pour la première fois à la Cop 21, les villes et le secteur privés sont reconnus comme des acteurs à part entière. Les maires seront présents pour dire quelles sont leurs solutions et quelles sont leurs ambitions », a déclaré la maire de Paris en recevant Michael Bloomberg à Paris.
L’ancien maire de New York, aujourd’hui envoyé spécial des Nations Unies pour les villes et le changement climatique, avait été reçu par le Président de la République quelques heures auparavant. Le chef de l’État a souhaité que les initiatives des villes et des régions et leurs réseaux convergent vers une plateforme d’actions communes, et développent davantage de partenariats avec les territoires des pays en développement. François Hollande a également sollicité Michael Bloomberg pour améliorer et structurer l’accès des collectivités territoriales aux financements climat, en lien avec les institutions financières internationales.
Tous ces sujets devraient être abordés à Lyon les 1er et 2 juillet lors du Sommet mondial Climat et territoires qui rassemble près d’un millier d’élus et d’acteurs non étatiques. L’événement doit se clore par des engagements clairs des acteurs territoriaux en termes de réduction des gaz à effet de serre. « Nous présenterons à la fois la somme des engagements déjà pris individuellement par des collectivités mais aussi les engagements des réseaux d’acteurs à convaincre leurs adhérents de s’impliquer », explique Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique et porte-parole climat de l’organisation mondiale des villes Cités et Gouvernements locaux unis.
L’objectif de ces deux journées rhônalpines est bien de préparer le sommet de Paris à travers les apports des territoires aux négociations. Le gouvernement se n’y trompe pas. La ministre de l’Ecologie y sera présente et le Président de la République clôturera la manifestation.