Le constat est sévère. Ces CEE, selon elle, ne seraient « plus au service de la rénovation énergétique ». La raison ? Les « obligés » du dispositif, c’est à dire les fournisseurs d’énergie et vendeurs de carburants, atteignent selon la fédération « très, voire trop facilement » leurs obligations de réalisation d’économies d’énergie. D’où une dégringolade des prix de marché des CEE. Avec « une incitation financière qui se réduit d’autant » pour les autres acteurs, au premier rang desquels figurent des collectivités, notamment celles qu’elle représente. Des syndicats d’énergie membres de la fédération ont en effet eu la mauvaise surprise, alors qu’ils avaient d’importants volumes de ventes d’énergie, de se voir proposer « des tarifs inférieurs à 2 euros/MWhcumac ». Et ce alors que le tarif moyen atteignait le double au début du dispositif avant de descendre à 3 euros/MWhcumac au début 2015. La fédération cite aussi l’exemple déceptif de la région Bretagne. Associée à quatre syndicats d’énergie, elle a tenté une opération de vente qui a finalement dû être déclarée infructueuse et n’a reçu qu’une seule offre à 1,5 euro/MWhcumac.
Certificats d’économie d’énergie : la FNCCR dénonce un marché atone
La fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) tire le signal d'alarme et observe une dérive du marché dans la troisième période des certificats d'économie d'énergie.