Activation des plans canicules, vigilance orange… Pour la FNCCR, ces épisodes caniculaires sont et seront de plus en plus fréquents. “Ils toucheront d’abord les citadins, la création d’îlots de chaleur augmentant localement la température. Ainsi, la densité urbaine, l’utilisation de matériaux artificiels retenant la chaleur et la multiplication des dispositifs de climatisation individuels rejetant de la chaleur dans les rues peuvent entraîner une augmentation de la température supérieure de 5 à 6 °C par rapport à un milieu naturel”, précise la Fédération. Si l’on ajoute à cela l’augmentation prévisible de la population dans les grandes agglomérations, le phénomène ne peut que s’accentuer.
Dix années de fraîcheur
Face à ces constats inquiétants, la FNCCR préconise de mettre en place des solutions mutualisées, assurant confort d’été et qui combinent confort et moindre impact carbone. “Dans les réseaux de froid, l’eau glacée est générée à partir d’une production centralisée, souvent issue d’énergie renouvelable et de récupération. Sa distribution ne crée pas de surchauffe locale, surtout en complément de mesures passives (végétalisation des toits, urbanisation et morphologie des villes, amélioration de l’isolation du bâti…). La distribution d’eau glacée se fait par des tuyaux sans aucun impact visuel. Une fois installé, le système est efficace pour plusieurs dizaines d’années”, souligne-t-elle.
Un gain énergétique durable
La France dispose de nombreux réseaux de froid faisant d’elle le premier pays d’Europe en puissance installée, distribuant près de 1.000 GWh annuels. Le réseau de froid de Paris est ainsi le plus grand d’Europe, rafraîchissant notamment les visiteurs du Louvre. La généralisation de systèmes individuels impose évidemment des renforcements du réseau électrique. Pour la FNCCR, c’est du côté des économie qu’il faut aussi regarder : “Un réseau de froid permet une économie d’énergie de 5 à 10 fois ce qui serait utilisé pour le même résultat pour la climatisation électrique classique. En outre, le froid peut être d’origine renouvelable : chaleur de récupération dans les unités d’incinération d’ordures ménagères, géothermie, biomasse”.
Une vingtaine de réseaux de froid existent déjà. Pour mobiliser les collectivités, la FNCCR et les professionnels du secteur organisent le 13 septembre une rencontre destinée à confronter bonnes pratiques et retours d’expérience (Lyon, zone Euromediterranée à Marseille, collectivités d’outre-mer…) pour initier de nouveaux projets.