Depuis la découverte de la pollution, la responsabilité a été a priori établie : elle viendrait de la société SNPE Matériaux Energétiques (SME). Cette dernière a longtemps été une entreprise publique, avant d’entrer dans le groupe Safran en avril 2011. Elle utilise le perchlorate d’aluminium pour fabriquer un produit de propulsion pour missiles. « Il y aura sans doute des discussions avec l’Etat afin que les intérêts de la CUB soient préservés », a expliqué Jean-Pierre Turon aux Echos.
La décision de porter plainte contre X est une action préventive, destinée à garantir que la CUB pourra se retourner vers le pollueur en temps voulu.
Recommandation : 4 µg/l
Face à cette situation, les prélèvements sur un certain nombre de ressources ont été réduits, et les prélèvements dans les ressources non affectées ont été renforcés. Par ailleurs, alors que le perchlorate d’aluminium ne faisait l’objet d’aucune réglementation en France, depuis le 21 juillet 2011 le ministère de la Santé préconise une teneur dans l’eau du robinet de 15 microgrammes par litre pour la population en général et de 4 microgrammes par litre pour la préparation des biberons des nourrissons de moins de 6 mois.
Les contrôles s’étant intensifiés à Bordeaux, la CUB assure que « si ces contrôles démontraient la présence de perchlorate à des taux supérieurs à 4 microgrammes par litre, Lyonnaise des Eaux, en concertation avec les autorités sanitaires, émettrait une recommandation de restriction de consommation ».