Cette réalisation, baptisée Jules-Ferry, comprend deux bâtiments : « l’un de trois niveaux composé de sept T4 ; l’autre, avec ses 24 m sur huit niveaux et ses dix-neuf T3, est le plus haut en Europe à être doté d’un ensemble constructif en bois et isolation en paille », présente Jean-Luc Charrier, directeur technique du bailleur social. Un choix qui s’est imposé, puisque « nous avions besoin de créer 26 logements et que ce système de panneaux en bois et isolation en paille y répondait en ne présentant pas de contraintes techniques particulières, explique Jean-Marc Gremmel, directeur du Toit vosgien. En outre, la réglementation permet de monter à huit niveaux avec ce système constructif qui a une très bonne résistance, notamment au feu ».
De conception bioclimatique (fenêtres triple vitrage, isolation par bottes de paille et ouate de cellulose sous toiture), ces bâtiments font principalement appel à des matériaux bio-sourcés. Ils sont en outre équipés de panneaux solaires thermiques en toiture, d’une pompe à chaleur, d’une VMC double flux collective, de récupérateurs de chaleur sur les eaux usées, d’un ascenseur régénératif (récupérant de l’énergie lors de la descente), ou encore d’un système d’éclairage basse consommation.
Avec des besoins en chauffage inférieurs à 15 kWh/m²/an, ils sont labellisés Passivhaus. Ce projet, né en 2010, a également fait l’objet d’une intégration paysagère dans le quartier. Représentant un investissement de 5,245 millions d’euros, il bénéficiera à vingt-six familles locataires avec des charges de 90 euros par an.