En lien avec le contexte des élections municipales et intercommunales, une quasi-stabilité des taux d’imposition serait observée en 2014 (+0,1%). Les bases des taxes foncières et d’habitation enregistreraient par ailleurs une hausse limitée et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises afficherait un net repli.
Ces prévisions s’accompagnent de la première baisse significative des dotations de l’État. Malgré l’attribution de recettes supplémentaires aux départements (transfert des frais de gestion et faculté d’augmenter les taux plafonds des droits de mutation à titre onéreux), les recettes courantes de l’ensemble des collectivités progresseraient de 1,2%, soit la plus faible évolution observée ces vingt dernières années.
L’épargne brute toujours en baisse
La faiblesse de l’évolution de ces ressources accentuerait l’écart existant avec la croissance des charges de fonctionnement, estimée à +2,8%. Ce constat aboutirait à une nouvelle diminution de l’épargne brute, excédent des recettes sur les dépenses de fonctionnement (35,7 milliards d’euros, -6,0%). Cette contraction serait alors la troisième consécutive (-4 milliards d’euros depuis 2011), fait unique dans l’histoire des finances locales.
Le repli de l’épargne, qui reste la principale source de financement des investissements, associé à un contexte électoral peu porteur, conduirait à un net recul des dépenses d’investissement (-5,6%). La forte baisse anticipée pour le bloc communal, traditionnelle en année électorale, ne serait pas compensée, même partiellement, par les autres niveaux de collectivités. Au global, l’investissement local représenterait un montant de 52,6 milliards d’euros.
Pour financer ces investissements, les collectivités s’endetteraient à un niveau légèrement plus faible qu’en 2013. L’encours de dette atteindrait 172,7 milliards d’euros, en progression de 2,6%, contre +4,0% par an en moyenne sur les cinq années précédentes.
Enfin, dans sa note, La Banque Postale présente également les premières tendances macroéconomiques sur 2014 et rappelle “le poids des administrations locales dans les finances publiques au moment où leur contribution au redressement des comptes publics est plus que jamais d’actualité.” Enfin, la publication dresse, dans une partie spécifique, un bilan sur l’évolution des recettes des collectivités locales sur les dix dernières années.