« Nous avons clairement fait peser sur les candidats la menace d’un retour en régie », précise Patrick Duverger, responsable à la direction de la logistique et des moyens généraux de la ville. Au final, l’offre de Veolia s’avère même plus avantageuse qu’une gestion directe dont le gain est estimé à 37 %. Et ce sans rogner sur la qualité du service. « Nous ne serions pas descendu en dessous d’un taux de renouvellement des réseaux de 1 %. Veolia s’est engagé sur un taux de 1,12% et sur une enveloppe de travaux de 2 millions d’euros par an au lieu des 1,7 millions par an investis actuellement».
Certains objectifs, techniques et de gouvernance, seront contractualisés, les éventuelles pénalités abondant un fonds de performance. « Il n’y a pas de magie, souligne le responsable, juste une négociation tendue qui s’est traduite par une vraie rationalisation des coûts ». A commencer par une réduction des marges de l’opérateur, de 15 % à moins de 3 %, de ses charges mais aussi par une meilleure gestion budgétaire de la ville qui paiera désormais son eau potable.
Pour les abonnés, la facture s’en ressentira dès juillet 2012 grâce à un avenant. Le prix de l’eau passera de 3, 42 euros à 2 euros le m3, avec une tarification sociale originale. « C’est un tarif binomial très simple conçu pour aider les ménages antibois en difficulté et pas uniquement les vacanciers ». En dessous de 120 m3 (48 % des abonnés), le nouveau tarif sera abaissé de 78 % sur la part eau potable et au dessus de ce seuil, de 34 %.