La dernière vague de fusion aurait fait passer le nombre de communes françaises sous le seuil des 35 000. Ce seuil historique, atteint symboliquement le 1er janvier dernier, ne devrait pas varier d’ici à un an puisque la loi stipule qu’aucun redécoupage des circonscriptions électorales ne peut avoir lieu « dans l’année précédant l’échéance normale de renouvellement des assemblées concernées ».
En 2018, 238 communes nouvelles seraient nées, en lieu et place de 624 anciennes, faisant passer le nombre total de 35 357 communes au 1er janvier 2018 à quelque 34 971 au 1er janvier 2019, même si les chiffres varient, selon les estimations, de quelques unités.
Première constatation, à l’examen de ce ratio de 2,6 entre les 238 communes nouvelles et les 624 anciennes, les fusions se font le plus souvent à deux, voire à trois communes. Parmi les fusions à entrées multiples, il faut citer la commune nouvelle de Brantôme-en-Périgord qui a réussi le petit exploit de convaincre sept conseils municipaux pour constituer un nouvel ensemble de près de 4 000 habitants, trois ans après une première fusion réussie, celle de Brantôme et de St-Julien-de-Bourdeilles.
Enfin, il faut noter que les départements des Deux-Sèvres (17 fusions) et celui de la Manche (11 fusions), et plus globalement le quart nord-ouest de la France, ont été les plus méritants dans l’application de la loi de 2015. En dépit de ces efforts de rationalisation, la France compte encore environ 40 % des communes européennes, même si les maillages administratifs sont très différents d’un pays à l’autre.
Alors, combien ?
Si les estimations divergent, la France serait bien passée sous le seuil des 35 000 communes au 1er janvier 2019. Un record historique, grandement facilité par la loi du 16 mars 2015 relative à l’amélioration du régime de la commune nouvelle ; depuis sa promulgation, près de 800 ont été créées, se substituant à quelque 2 500 communes regroupées.