François Deluga, président du CNFPT a été auditionné le 21 septembre par Françoise Descamps-Crosnier députée des Yvelines, en charge d’une mission confiée par le premier ministre, sur l’égalité entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique. L’occasion de présenter les résultats de l’étude publiée par le CNFPT relative à la parité dans la FPT.
Principaux enseignements de l’étude
Dans un premier temps l’étude s’atache à la division horizontale de l’emploi selon le genre (statutaire, institutionnel, organisationnel, professionnel, démographique, conditions d’emploi). On constate que les femmes sont toujours touchées par une plus grande précarité et restent cantonnées aux domaines du social, de la petite enfance et de la santé.
La mixité des métiers est faible : 5 des 10 principaux métiers regroupent plus de 80% de femmes. Ainsi, 88% des agents travaillant dans les CCAS et caisses des écoles sont des femmes.
Autre constat: la situation familiale, notamment la maternité, influe sur le temps de travail et la santé : le temps partiel reste choisi principalement par les femmes et elles sont plus longtemps absentes pour raisons de santé.
On compte enfin une forte proportion de femmes dans les générations intermédiaires (40 à 55 ans). Deux tiers des agents de plus de 60 ans, sont des femmes.
Un déroulement de carrière impacté
Concernant la division verticale de l’emploi selon le genre (catégorie hiérarchique, mobilité et carrière, formation et rémunération), il apparaît que les inégalités professionnelles persistent même si le statut les amoindrit. La situation familiale (maternité, congé parental) impacte également le déroulement de carrière et donc le salaire. Ainsi en 2013, l’écart de salaire entre les femmes et les hommes reste-t-il notable, même s’il a tendance à se réduire avec le temps.
Si le taux de réussite des femmes aux concours de catégorie “A+” est plus élevé que celui des hommes et que l’accès des femmes aux emplois de direction a progressé depuis 2005, l’étude confirme la permanence d’un “plafond de verre”, c’est-à-dire de freins invisibles entravant la promotion des femmes dans les structures hiérarchiques, (conciliation entre vie familiale et professionnelle, le travail à temps partiel…). L’inégalité d’accès aux emplois fonctionnels reste très marquée (taux de féminisation de 37% et de 28 % pour les contractuelles).
Quant à l’écart de salaire net moyen entre les femmes et les hommes, il est à 11% en faveur des hommes.
Accéder à l’intégralité et le détail de l’étude : “Situation comparée entre les femmes et les hommes territoriaux : en marche vers l’égalité professionnelle ? “