Pour Eric Brac de la Perrière, la preuve vient de l’augmentation de la proportion d’emballages recyclés : 67 %, quand le taux stagnait à 63-64 % depuis 2008. Ainsi, trois millions de tonnes d’emballages ont été recyclées. « Pour les collectivités, le barème E, qui rémunère toutes les tonnes triées, se traduit par une augmentation des soutiens, qui atteignent 519 millions d’euros en 2011, contre 410 millions d’euros en 2010 », précise Eric Brac de la Perrière, le directeur général de l’éco-organisme.
De leur côté, les entreprises ont vu leur contribution augmenter de 6 % pour atteindre 568 millions d’euros. De plus, les dernières initiatives proposées par Eco-Emballages semblent avoir été adoptées par les metteurs en marché, à l’instar du pictogramme de tri accolé au Point Vert : « trois cents marques se sont engagées et 3 milliards d’emballages seront porteurs d’ici la fin de l’année 2012 », soutient Eric Brac de la Perrière. L’indicateur de réduction à la source, lancé en juin 2012, affiche quant à lui 18 000 tonnes de matériaux économisées – l’objectif est d’atteindre 100 000 tonnes « dans quelques années ». Par ailleurs, la mise en place de tables de déballages dans les grandes surface semble avoir fait long feu. L’expérimentation menée en 2011, a montré que la collecte était limitée à quelques kilogrammes. « Les consommateurs ont besoin des emballages jusqu’à leur domicile », conclut Eric Brac de la Perrière. C’était pourtant une obligation de la loi Grenelle 2.
Pour 2013, Eco-Emballages pointe cinq priorités : l’optimisation des coûts de collecte, via des études pour comprendre les disparités locales, l’amélioration du recyclage des plastique via l’extension des consignes de tri en cours d’expérimentation, le développement des collectes hors foyers, la réduction à la source, et le tri en habitat vertical.