Des associations de lutte contre les violences faites aux femmes, regroupées au sein du “Collectif Abolition 2012“, ont présenté dix recommandations pour une “grande loi globale abolitionniste” de la prostitution.
Les 55 associations souhaitent “l’examen d’une grande loi abolitionniste”, ainsi que “la transposition du rapport de la députée socialiste Maud Olivier en loi effective”. Le rapport de la parlementaire propose, notamment, de pénaliser le recours à la prostitution tout en abrogeant le délit de racolage public à l’encontre des prostituées.
“Nous exigeons l’adoption effective d’une loi pour le 25 novembre”, ont déclaré les membres du Collectif Abolition 2012.
Les dix recommandations du Collectif s’articulent autour de quatre axes : la politique pénale, l’indemnisation des victimes, la prise en charge des prostituées et l’éducation à l’égalité et à la sexualité.
Ces associations proposent, entre autres, la “création d’un délit sanctionnant tout achat d’un acte sexuel”, l’inclusion du proxénétisme dans la liste des crimes les plus graves ouvrant le droit à une indemnisation ou le lancement d’un plan “Marshall” pour les alternatives à la prostitution.
Elles recommandent aussi d’octroyer une titre de séjour aux personnes étrangères qui s’engagent dans un programme de sortie de la prostitution, ainsi que la mise en place de formation des professionnels (police, justice, travail social et professionnels de la santé) et le lancement de campagnes de sensibilisation à la violence.