L’exercice est sans précédent : plus de 200 collectivités vont toucher 500 000 euros pour leur action en faveur de la transition énergétique. Au sens large : plus que des projets, c’est ici la dynamique, l’engagement, de multiples chantiers en cours territoire par territoire qui vont être financièrement soutenus grâce à cette enveloppe, attribuée en moyenne à une dizaine de collectivités par région. La région Midi-Pyrénées décroche le plus grand nombre de lauréats (18).
En Corse, pas de jaloux, les deux communautés d’agglomération de Bastia et du Pays Ajaccien, décrochent toutes deux la même aide. Guyane, La Réunion, Guadeloupe et Martinique sont aussi soutenues et décrétées « îles à énergie positive ». Bruno Léchevin à l’Ademe, explique que ce sont « des communautés de travail régionales d’un nouveau genre, bâties autour du préfet, qui ont sélectionné les dossiers ». Plus de 500 sont parvenus en provenance de communes, d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), de départements mais aussi de pays, de parcs naturels régionaux (PNR)… « Plus des trois-quarts de nos PNR ont candidaté », confirme Jean-Louis Joseph, à la tête de leur fédération. « Une force d’entraînement entre collectivités est en oeuvre », ajoute le président de l’Ademe. « L’enthousiasme est tel que, par profil de territoire et d’action, nous nous efforcerons d’encore plus les mettre en réseau pour échanger, via un site dédié du ministère », a renchéri la Ségolène Royal.
Éolien, circuits courts, zéro phyto, éclairage public, petite géothermie, etc, il y en a donc pour tous les goûts. « Avant, seuls les pionniers se lancaient ; aujourd’hui, toutes peuvent le faire pour réduire leur consommation et développer les énergies renouvelables, selon leurs besoins et projets », a réagi par le biais d’un communiqué Georgette Bréard, première vice-présidente de la Région Bretagne, qui compte six lauréats. Quid des projets non retenus ? « S’ils sont baptisés « territoires à énergie positive en devenir », c’est qu’ils bénéficieront d’un soutien technique et financier dans le cadre de contrats régionaux de transition énbergétique, afin d’être prêts à terme pour la seconde vague », assure Ségolène Royal.